La question brule les lèvres de toute la presse. Laurent Blanc doit et va-t’il continuer avec l’équipe de France ? Durant la semaine, le sélectionneur des bleus avait rendez-vous avec Noel Le Graet le président de la FFF. Au sortir de cette réunion, l’ancien entraineur de Bordeaux, s’est accordé 48h de réflexion pour accepter ou non un nouveau contrat. S’il devait continuer, celui-ci devrait accepter de réduire son staff technique composé de 21 préparateurs et adjoints.
« On ne s’est pas arrêté à une décision et on a décidé de prendre 48 heures de réflexion. On va se reparler à mon avis durant le week-end. Vous allez être informés mais là, je ne peux pas tout vous dire. J’ai dit ce que j’avais à dire au président, il m’a dit ce qu’il avait à me dire. C’est une bonne chose. Ça n’empêche pas que 48 heures de réflexion vont nous permettre, soit de rester sur qu’on a décidé de faire, ou alors faire évoluer la décision. » aurait déclaré Laurent Blanc. Concrètement, Laurent Blanc n’a pas à rougir de son bilan. L’objectif était d’atteindre les quarts de finale, celle-ci a été ponctuée par une défaite ennuyeuse à la clé contre l’Espagne. Pouvait-elle aller plus loin ? Pas vraiment au regard de la qualité de jeu, mais on aurait pu au moins obtenir des bleus une attitude plus convaincante, plus conquérante, mais aussi avoir des joueurs qui sont exempt de tout reproche en dehors du terrain.
Lorsque Domenech avait été pointé du doigt, pour ne pas avoir opté pour la génération 87, Blanc en a fait son pari. Résultat, des polémiques avec tous les joueurs de cette génération : Affaire Nasri, problème d’entente Nasri/Benzema, clash Ben Arfa/Laurent Blanc. Très clairement, Laurent Blanc a failli dans l’approche tactique, mais aussi psychologique.
Qui pour le remplacer ?
Au cas où Laurent Blanc refuserait ce nouveau contrat, la porte serait grande ouverte pour Didier Deschamps qui négocie actuellement la rupture de son contrat avec l’Olympique de Marseille. Les deux ex-champions du monde ont cependant signé implicitement un traité de non-agression. Didier Deschamps ne débarquerait que si son ancien coéquipier, refuse le nouveau contrat. Mais ou irait donc Laurent Blanc dans ce cas-là ? Tottenham semble toujours intéressé. Mais ce dernier très attaché mais également assez marqué par l’épisode douloureux de l’Euro ne semble pas vouloir accepter n’importe quelles conditions. Réponse dans quelques jours.
Laurent Blanc doit-il continuer ?
juillet 4th, 2012Euro 2012: le triplé pour l’Espagne?
juillet 4th, 2012Vainqueur pendant la coupe du monde 2010 et l’Euro en 2008, l’Espagne peut établir un nouveau record en remportant l’Euro 2012. Affrontant l’Italie en finale, les espagnols seraient en passe de devenir la meilleure équipe depuis des décennies. Des passes, c’est justement ce qu’ils font de mieux. Avec des joueurs comme Xavi, Iniesta, ou encore Xabi Alonso, la circulation du ballon se fait de manière fluide voire naturelle. Pour arriver en finale, les hommes de Vicente Del Bosque ont dû se défaire de la France assez facilement sur le score de 2-0 mais a dû batailler ferme face au Portugal pour finalement l’emporter aux tirs buts. Face à Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers, on a pu voir des espagnols en danger qui auraient très bien pu se faire sortir sans un Iker Casillas en grande forme.
La défense a notamment souvent été en difficulté face aux appels de balle de Cristiano Ronaldo et les vagues répétées de Nani. L’élimination du Portugal se trouve probablement sur sa ligne d’attaque où Helder Postiga ou encore Varela n’ont pas su se montrer convaincant dans cette compétiton. Avec un grand buteur, l’Espagne aurait très bien pu passer à la trappe. Un grand attaquant, c’est justement ce que possède l’Italie en la personne de Mario Balotelli. L’attaquant de Manchester City auteur d’un doublé face à l’Allemagne (2-0) a su faire taire les critiques au bon moment, et semble avoir pris une dimension beaucoup plus grande durant cet Euro. A ses côtés, on retrouve un certain Antonio Cassano, le miraculé qui mangeait avec une sonde il y a encore quelques mois après son opération du cœur et qui court aujourd’hui comme s’il avait trois poumons. Agrémenté par un Pirlo au top de sa forme, l’Italie a des arguments beaucoup plus sérieux que les portugais.
La finale s’annonce donc très serrée d’autant plus que les deux équipes s’étaient quittées sur un 1-1 dans le groupe C. Mais les ibériques sont bien évidemment les grands favoris de cette finale, après tout ce sont eux les tenants du titre. La confiance est donc de leur côté, mais l’Italie a de sérieux arguments et la volonté de faire oublier les affaires extra-sportives qui touchent le pays. C’est d’ailleurs ce qu’ils avaient fait en 2006 en remportant la coupe du monde.
Bleus : Qui doit partir ?
juillet 4th, 2012Alors que le flou persiste sur l’identité du futur sélectionneur (prolongation du contrat de Laurent Blanc ou l’arrivée possible de Didier Deschamps en remplacement) les langues se délient pour savoir qui ne doit plus porter le maillot de l’équipe de France. Suite à son altercation verbale avec un journaliste de l’AFP mais aussi pour son attitude globale pendant toute la compétition, Samir Nasri pourrait écoper d’une lourde sanction. On parle dès lors de deux ans de suspension. Même si ce dernier mérite une sanction, infliger deux ans de suspension pour motif de caractère injurieux s’avère largement exagéré. Surtout qu’à titre de comparaison, d’autres joueurs pour des faits beaucoup plus graves (injures racistes, agressions, gestes obsènes) ont connu des sorts plus cléments. Reste que les prestations de l’ex-minot de Marseille, sont loin d’être convaincantes. Si l’on peut le remercier pour son but contre l’Angleterre, les prestations du mancunien n’inspirent pas confiance. Ses autres prestations n’ont pas été grandement décisives, où l’on pouvait lui reprocher de ne pas assez porter le ballon à Karim Benzema mais aussi en point d’orgue, une entrée face à l’Espagne à 30 minutes de la fin, qui s’est ponctuée par des ballons perdus, une mauvaise vision de jeu mais surtout une attitude nonchalante. On est donc en droit de se demander si l’on doit continuer de faire confiance à quelqu’un qui se permet de marcher quelques minutes après son entrée en jeu.
Florent Malouda en prend également pour son grade. Lors de ses dernières déclarations, le joueur de Chelsea déclarait qu’il fallait une attitude plus conquérante. Résultat, il est le principal fautif sur le but de Xabi Alonso pour l’ouverture du score pour l’Espagne, se permettant de revenir en défense en marchant, laissant la place libre au milieu madrilène esseulé dans la surface alors qu’ils étaient au préalable côte à côte. A 32 ans, le guyanais devrait donc laisser sa place à la prochaine génération, d’autant plus que celui-ci laissait sous-entendre qu’il ne se reconnaissait plus dans cette équipe de France.
Une défense en charpie
Malgré le fait d’avoir passé les poules et d’avoir atteint l’objectif des quarts de finale, le gros point sombre que l’on soulignait à chaque match était la piteuse défense de l’équipe de France. La paire Mexes–Rami n’était franchement pas à la hauteur et ce, depuis les premiers matches amicaux. On retrouvait une défense apathique, où soit Adil Rami se faisait balader de tous les côtés, soit Philippe Mexes commettait des erreurs lourdes de sanction ou était mal placé. Laurent Koscielny lui semblait un peu plus serein, et aurait mérité de prendre la place d’Adil Rami où le défenseur évoluant à Valence était clairement à côté de la plaque pendant toute la compétition.
Marchant sur l’eau avec le Real Madrid, Karim Benzema est clairement passé à côté de son sujet pendant l’Euro. L’attaquant n’a pas marqué le moindre but en quatre matches de compétition, pendant que tous les autres grands attaquants se sont distingués (Rooney, Ibrahimovic, Mario Gomez, Mario Balotelli, Fernando Torres) L’ex lyonnais bénéficie toujours pour l’instant d’une côte favorable, mais devra hausser son niveau de jeu au niveau international, surtout que le néo-gunner Olivier Giroud postule lui aussi pour une place de titulaire. D’ailleurs, ce dernier aurait mérité beaucoup plus d’attention de la part de Laurent Blanc. Il a souvent été question des choix tactiques du sélectionneur français qui a eu une approche trop timorée et défensive pendant les matches de l’euro. Pire, ce dernier ne semblait pas avoir de onze fixe. Chose que l’on élabore généralement pendant les matches amicaux. Relativement épargné par les critiques, Laurent Blanc n’est pas exempt de tout reproche dans le fiasco des bleus.
La presse critique t’elle trop sèchement l’équipe de France ?
juillet 4th, 2012Avec les scandales de l’affaire Nasri, les propos rapportés du clash Menez/Lloris ou encore l’altercation entre Ben Arfa et le coach Laurent Blanc, on est en droit de se demander si finalement toutes ces tensions au sein des bleus n’ont pas été attisés par la presse française. Celle-ci faisant certes son boulot, un peu trop bien par moment, elle n’a cependant pas épargné à tirer à balles réelles sur l’ambulance française, dans laquelle on retrouve surtout dans le rôle du mourant, Samir Nasri.
Le milieu de manchester city n’a vraiment pas été ménagé par les journalistes français. C’est pourtant lui qui déclenche les hostilités lors du match contre l’Angleterre (1-1) où après avoir marqué le premier but pour l’équipe de France dans l’Euro2012, en adressant un cinglant « ferme ta g…. ». L’ancien marseillais pouvait se contenter de mettre son doigt devant sa bouche afin de mimer le traditionnel « chut » que tout joueur de foot critiqué connait par cœur, mais il a fallu que Nasri s’y reprenne à plusieurs fois pour qu’on puisse lire distinctement sur ses lèvres. Une pique vraisemblablement adressée aux journalistes de l’Equipe. On laissera aux intéressés le soin de se défendre, mais le geste de Nasri allait être sans vraiment qu’il en soit conscient, le symbole de ce divorce consommé entre les bleus et la presse française.
1998-2012 deux époques différentes
En toute objectivité, on pourrait reprocher au milieu offensif auteur d’une très belle frappe de « dédier » son geste à la presse, alors qu’il est pourtant coutume de fêter un but avec ses coéquipiers, voire aux supporters. Christophe Dugarry en était sorti grandi en 1998. Egalement critiqué, il avait dédié son but aux journalistes en leur tirant la langue pour ensuite remercier chaleureusement son entraineur Aimé Jacquet. Pourquoi une telle différence de traitement 14 ans après ? Le comportement des protagonistes n’est pas le même certes, mais celui des journalistes non plus. Il existait à l’époque une vindicte générale envers Aimé Jacquet qui n’avait pas sélectionné tel ou tel joueur, mais au final rien ou très peu contre les joueurs.
Cette année, changement de décor. Laurent Blanc jouit d’une relative protection de la part des journalistes. Oubliée la polémique sur l’affaire des quotas, l’accent est mis sur les moindres frasques des joueurs avec une grande forme d’abus. Les clashs mettant en scène Ben Arfa/ Laurent Blanc et Menez/Lloris sont certes déplorables, mais font néanmoins partie de la vie de groupe des footballeurs. Les journalistes le savent, mais avec la une de l’équipe sur les fameux mots de Nicolas Anelka envers Raymond Domenech en 2010 qui s’est vendue à plusieurs milliers d’exemplaires, les déboires des bleus font vendre. Et à défaut de remporter l’Euro, c’est toujours ça de gagner pour les journalistes. L’appel du clic l’emporte donc sur l’élan patriotique à tel point que des journalistes de l’AFP oublient de dire que dans la deuxième affaire Nasri, c’est l’un des leur qui l’avait justement provoqué.